Un de mes textes.
3 participants
Un de mes textes.
Nywël Lun 27 Fév - 20:45
Voili voilou, j'écris souvent (si ce n'est tout le temps...) pour le plaisir, des récits avec ou sans rapport avec l'univers de Warcraft. Je vous en poste un exemple, si ça vous intéresse 
.
Éternel chemin
Encore une soirée morne et triste, assise à demi morte sur les froides pierres du Temple. Harassantes questions, harassante douleur...
La Mort serait-elle en retard, comme décalée avec le doux rythme de la Vie qui, elle, s'échappe de mon corps ?
Comme si c'était possible...Je sens la démence m'emporter alors que la Mort rechigne à venir me chercher. Un flot ininterrompu de sang s'écoule de mes chairs lacérées et déchirées, sans daigner s'arrêter, comme si mon corps n'était qu'un puits sans fin empli du liquide écarlate.
Durant tout ce temps passé sous le regard bienveillant des étoiles, je me suis surprise à prier. Quel Dieu, quelle entité pourrait me délivrer des bras fermes et froids, du regard sadique et inébranlable de l'Agonie ?
Un voile sombre, diffusé en volutes noires comme l'ébène, recouvre doucement la surface de mes yeux, obscurcissant ma vue, ne me laissant discerner que la faible lumière lunaire, vaguement, loin au dessus de moi...Mais est-ce seulement Elle, la Lune, que je crois voir au loin ? N'est-ce pas juste la folie qui me prend sans plus me lâcher, qui me fait voir des choses qui n'existent pas ?
Mes mains sont imbibées de sang, désormais. Je ne les vois plus, - je ne les discerne même plus – mais je le sais. Je le sens. Même si mes sens, mon toucher lui-même est atténué et mes membres engourdis, je le sais. Je m'accroche à des détails pour ne pas me laisser prendre par l'inconscience. Je veux sentir la Mort, être éveillée, consciente lorsqu'enfin elle viendra me chercher.
Vicieuse folie qui endort nos sens et notre esprit, nous tirant vers le sommeil pour nous priver de notre propre décadence.
Vicieuse froideur qui envahit nos veines et nos organes, nous poussant plus vite encore vers la Chute.
Je ne suis plus pressée, non. Je sais qu’Elle arrive, la Mort. Je sais que bientôt elle m'aura rejointe.
Suintant chant, douce mélodie que celle, vibrante et morbide, de la Faucheuse.
Stupide peur que nous avons d'Elle, stupide frisson qui parcourt notre échine à son arrivée.
Les heures passent, défilent et je l'attends. Douleur et souffrance s'atténuent alors que la Lune croit et décroit, suivie par le Soleil.
Douce, chaude Vie qui s'éteint en moi. Elle est là, je le sens, elle m'appelle. Son chant résonne encore et encore, plus fort chaque seconde, plus étourdissant...
Je m'offre à son chant, je m'offre à son appel, à ses bras écartés comme ceux d'une vieille amie...
Elle me prend, me serre, me donnant l'illusion d'une étreinte amicale, mais...
...Souffrance et Douleur ont disparu.
Le voile sur mes yeux s'estompe, le sang de mes plaies cesse de couler.
L'étreinte n'est plus qu'un vague souvenir, pourtant récent de quelques secondes.
La chaleur de la Vie n'est plus, mais la Mort m'a relâchée, abandonnée, me laissant dans ce monde, libérée de mes maux mais alourdie d'un épuisant fardeau que celui de la Non-Mort.
Autour de moi, des pas agitent les feuilles, des mains écartent les branches, font rouler les fragments de pierre du Temple, mais rien n'est visible. Peut être le Voile n'est-il pas totalement dissous, peut être que plus jamais je ne pourrai voir autre chose que les couleurs floues et les contours incertains de ce qui m'entoure.
Peut être ne suis-je en fait pas dans la non-mort, mais simplement dans un songe. Un songe aux frontières de l'hallucination...La démence m'aurait-elle prise, finalement ? Était-ce peut être l'incarnation de la Folie qui m'a étreinte, et non pas la Mort ? Les sensations et les sentiments s'estompent en mon cœur, laissant place à l'interrogation et à une mélancolie incontrôlable et inexplicable. En effet, toutes ces choses qui s'effacent me manquent déjà. Si la Mort est telle, alors je comprends finalement la peur et l'appréhension des vivants.
Pour certains, la Non-Mort est un don. Je la verrai plus comme une malédiction, un profond mal rongeant notre âme, dévorant notre corps pour n'en plus laisser qu'un cadavre animé d'une « vie » illusoire, un esprit habité de désirs mauvais et négatifs. Une malédiction de désespoir, annihilant toute bonne chose qui existe en un être, le laissant dénué d'éclat, de beauté, et de bienveillance.
Perdu l'éclat de mon sourire, perdu le soyeux de ma chevelure, perdue la chaleur de ma peau et la douceur de mes mots.
Envolé l'amour, envolée la joie, envolés ces plaisirs quotidiens qui faisaient toute la merveille de ce monde.
Désormais je n'ai plus face à moi qu'une longue route sans fin, ornée sur ses côtés d'amis perdus et de cauchemars affreux.
Éternelle sera la route sur laquelle je cheminerais durant toute ma longue vie.
Dévorant désespoir
Le seul bruissement des vers brise le silence, leur seul mouvement me donne enfin quelque chose à observer. Ces larves sont ma seule compagnie désormais.
La solitude n'alimente pas l'espoir, malheureusement. Mon esprit torturé n'apprécie même plus le Temple...
Loin, très loin sont les jours passés au beau milieu de ces ruines. Je ne sais aujourd'hui en apprécier que les fraîches catacombes.
Loin, très loin sont les rêves fleuris et suaves de ma vie passée. Aujourd'hui, la moindre de mes pensées n'est plus qu'un cauchemar.
J'aurai du prier, en ce jour fatidique. En appeler à la miséricorde de tous les êtres magnanimes qui m'auraient entendue. Les remords m'envahissent, affermissant encore mon désespoir.
Loin, très loin est ma vie passée. Aujourd'hui, les souvenirs m'échappent et disparaissent, comme l'eau glacée d'un ruisseau qui vous glisse entre les doigts.
J'ai oublié comment faire. Comment apprécier la chaleur du soleil, la fraîcheur du vent, la saveur du pain...
J'ai oublié la façon mais non la joie que procurent toutes ces simples choses. Le plaisir pur qu'offre un rayon de soleil en un matin hivernal, l'éclat de rire qu'arrache le vent glissant dans vos cheveux..
Si seulement...
Si seulement au moins je pouvais oublier, enfouir tout ces souvenirs au plus profond de moi même, dans un refuge si secret, si intime que je ne pourrais y avoir accès à nouveau... Mais non, je ne peux pas. Je ne pourrais jamais. Il me faudra cheminer sur cette longue route, en compagnie de ces moments passés qui me rappelleront combien la Vie est douce et belle, accentuant encore l'amertume de la Mort. Pour quiconque me rencontrerait, maintenant, je ne serai qu'un esprit malléable et faible. Que vais-je donc devenir... ?
. Éternel chemin
Encore une soirée morne et triste, assise à demi morte sur les froides pierres du Temple. Harassantes questions, harassante douleur...
La Mort serait-elle en retard, comme décalée avec le doux rythme de la Vie qui, elle, s'échappe de mon corps ?
Comme si c'était possible...Je sens la démence m'emporter alors que la Mort rechigne à venir me chercher. Un flot ininterrompu de sang s'écoule de mes chairs lacérées et déchirées, sans daigner s'arrêter, comme si mon corps n'était qu'un puits sans fin empli du liquide écarlate.
Durant tout ce temps passé sous le regard bienveillant des étoiles, je me suis surprise à prier. Quel Dieu, quelle entité pourrait me délivrer des bras fermes et froids, du regard sadique et inébranlable de l'Agonie ?
Un voile sombre, diffusé en volutes noires comme l'ébène, recouvre doucement la surface de mes yeux, obscurcissant ma vue, ne me laissant discerner que la faible lumière lunaire, vaguement, loin au dessus de moi...Mais est-ce seulement Elle, la Lune, que je crois voir au loin ? N'est-ce pas juste la folie qui me prend sans plus me lâcher, qui me fait voir des choses qui n'existent pas ?
Mes mains sont imbibées de sang, désormais. Je ne les vois plus, - je ne les discerne même plus – mais je le sais. Je le sens. Même si mes sens, mon toucher lui-même est atténué et mes membres engourdis, je le sais. Je m'accroche à des détails pour ne pas me laisser prendre par l'inconscience. Je veux sentir la Mort, être éveillée, consciente lorsqu'enfin elle viendra me chercher.
Vicieuse folie qui endort nos sens et notre esprit, nous tirant vers le sommeil pour nous priver de notre propre décadence.
Vicieuse froideur qui envahit nos veines et nos organes, nous poussant plus vite encore vers la Chute.
Je ne suis plus pressée, non. Je sais qu’Elle arrive, la Mort. Je sais que bientôt elle m'aura rejointe.
Suintant chant, douce mélodie que celle, vibrante et morbide, de la Faucheuse.
Stupide peur que nous avons d'Elle, stupide frisson qui parcourt notre échine à son arrivée.
Les heures passent, défilent et je l'attends. Douleur et souffrance s'atténuent alors que la Lune croit et décroit, suivie par le Soleil.
Douce, chaude Vie qui s'éteint en moi. Elle est là, je le sens, elle m'appelle. Son chant résonne encore et encore, plus fort chaque seconde, plus étourdissant...
Je m'offre à son chant, je m'offre à son appel, à ses bras écartés comme ceux d'une vieille amie...
Elle me prend, me serre, me donnant l'illusion d'une étreinte amicale, mais...
...Souffrance et Douleur ont disparu.
Le voile sur mes yeux s'estompe, le sang de mes plaies cesse de couler.
L'étreinte n'est plus qu'un vague souvenir, pourtant récent de quelques secondes.
La chaleur de la Vie n'est plus, mais la Mort m'a relâchée, abandonnée, me laissant dans ce monde, libérée de mes maux mais alourdie d'un épuisant fardeau que celui de la Non-Mort.
Autour de moi, des pas agitent les feuilles, des mains écartent les branches, font rouler les fragments de pierre du Temple, mais rien n'est visible. Peut être le Voile n'est-il pas totalement dissous, peut être que plus jamais je ne pourrai voir autre chose que les couleurs floues et les contours incertains de ce qui m'entoure.
Peut être ne suis-je en fait pas dans la non-mort, mais simplement dans un songe. Un songe aux frontières de l'hallucination...La démence m'aurait-elle prise, finalement ? Était-ce peut être l'incarnation de la Folie qui m'a étreinte, et non pas la Mort ? Les sensations et les sentiments s'estompent en mon cœur, laissant place à l'interrogation et à une mélancolie incontrôlable et inexplicable. En effet, toutes ces choses qui s'effacent me manquent déjà. Si la Mort est telle, alors je comprends finalement la peur et l'appréhension des vivants.
Pour certains, la Non-Mort est un don. Je la verrai plus comme une malédiction, un profond mal rongeant notre âme, dévorant notre corps pour n'en plus laisser qu'un cadavre animé d'une « vie » illusoire, un esprit habité de désirs mauvais et négatifs. Une malédiction de désespoir, annihilant toute bonne chose qui existe en un être, le laissant dénué d'éclat, de beauté, et de bienveillance.
Perdu l'éclat de mon sourire, perdu le soyeux de ma chevelure, perdue la chaleur de ma peau et la douceur de mes mots.
Envolé l'amour, envolée la joie, envolés ces plaisirs quotidiens qui faisaient toute la merveille de ce monde.
Désormais je n'ai plus face à moi qu'une longue route sans fin, ornée sur ses côtés d'amis perdus et de cauchemars affreux.
Éternelle sera la route sur laquelle je cheminerais durant toute ma longue vie.
Dévorant désespoir
Le seul bruissement des vers brise le silence, leur seul mouvement me donne enfin quelque chose à observer. Ces larves sont ma seule compagnie désormais.
La solitude n'alimente pas l'espoir, malheureusement. Mon esprit torturé n'apprécie même plus le Temple...
Loin, très loin sont les jours passés au beau milieu de ces ruines. Je ne sais aujourd'hui en apprécier que les fraîches catacombes.
Loin, très loin sont les rêves fleuris et suaves de ma vie passée. Aujourd'hui, la moindre de mes pensées n'est plus qu'un cauchemar.
J'aurai du prier, en ce jour fatidique. En appeler à la miséricorde de tous les êtres magnanimes qui m'auraient entendue. Les remords m'envahissent, affermissant encore mon désespoir.
Loin, très loin est ma vie passée. Aujourd'hui, les souvenirs m'échappent et disparaissent, comme l'eau glacée d'un ruisseau qui vous glisse entre les doigts.
J'ai oublié comment faire. Comment apprécier la chaleur du soleil, la fraîcheur du vent, la saveur du pain...
J'ai oublié la façon mais non la joie que procurent toutes ces simples choses. Le plaisir pur qu'offre un rayon de soleil en un matin hivernal, l'éclat de rire qu'arrache le vent glissant dans vos cheveux..
Si seulement...
Si seulement au moins je pouvais oublier, enfouir tout ces souvenirs au plus profond de moi même, dans un refuge si secret, si intime que je ne pourrais y avoir accès à nouveau... Mais non, je ne peux pas. Je ne pourrais jamais. Il me faudra cheminer sur cette longue route, en compagnie de ces moments passés qui me rappelleront combien la Vie est douce et belle, accentuant encore l'amertume de la Mort. Pour quiconque me rencontrerait, maintenant, je ne serai qu'un esprit malléable et faible. Que vais-je donc devenir... ?
Nywël- Admin
- Messages : 38
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 74
Localisation : Arras, 62. -
Re: Un de mes textes.
Leenawen Mer 29 Fév - 13:34
Wouha que dire si ce n'est : respect mademoiselle 
Un texte tres mur pour une jeune fille de ton age (ouais je sais me fais vieu), honnetement j'ai vraiment pris plaisir a le lire et si tu en as d'autre n'hesite pas a les poster
Ha j'oublais un grand merci pour ce moment de lecture plaisant et interessant.
Un texte tres mur pour une jeune fille de ton age (ouais je sais me fais vieu), honnetement j'ai vraiment pris plaisir a le lire et si tu en as d'autre n'hesite pas a les poster
Ha j'oublais un grand merci pour ce moment de lecture plaisant et interessant.
Leenawen- Messages : 13
Date d'inscription : 25/02/2012
Re: Un de mes textes.
Nywël Mer 29 Fév - 15:10
J'en ai d'autres oui, je verrais ce que je peux poster .
En tout cas merci bien de tes compliments !
. En tout cas merci bien de tes compliments !
Nywël- Admin
- Messages : 38
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 74
Localisation : Arras, 62. -
Mysttogan- Admin
- Messages : 92
Date d'inscription : 25/02/2012
Age : 28
Localisation : dans le coeur de mon ange <3 -
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum|
|
|